Dominique Meeùs
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Louis Ségal, Principes d’économie politique :
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Avec le développement ultérieur de l’économie marchande et de l’échange apparaît la forme générale de la valeur. Dans l’ensemble de la masse des marchandises, les unes sont moins souvent échangées, les autres plus souvent. Si une marchandise est très souvent échangée, c’est que beaucoup d’autres marchandises expriment en elles leur valeur, que cette marchandise sert souvent comme équivalent. La marchandise la plus souvent échangée commence peu à peu à jouer le rôle d’équivalent général pour toutes les autres marchandises. Si, par exemple, la marchandise la plus souvent échangée est le bétail, les autres marchandises auront pour expression de leur valeur le bétail devenu ainsi l’équivalent général de valeur. Cette forme générale de la valeur peut être exprimée comme suit :
1 paire de bottes | = | un mouton |
5 quintaux de blé | = | — |
15 mètres de toile | = | — |
1 hache | = | — |
etc., etc. |
En comparaison avec la forme totale de la valeur, la forme générale représente un degré plus élevé du développement. Dans la forme totale, chaque marchandise exprimait sa valeur dans plusieurs marchandises, elle avait p. 41plusieurs équivalents. Dans la forme générale, toutes les marchandises expriment leur valeur par un seul équivalent. Cela montre que la valeur des marchandises est quelque chose de distinct de leur valeur d’usage et, qu’en tant que valeurs, toutes les marchandises offrent une propriété commune. Les marchandises sont comparées l’une à l’autre non directement, mais à l’aide d’une troisième marchandise, de l’équivalent général. Ainsi, une paire de bottes est égale à 5 quintaux de blé étant donné que chacune de ces marchandises prise isolément est égale à la troisième marchandise, le mouton, qui exprime et mesure la propriété commune à ces deux marchandises.