Dominique Meeùs
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La valeur

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Il faut distinguer entre le travail et la marchandise produit du travail. Le travail est un procès, une dépense de la force de travail humain. La marchandise une fois produite, le procès du travail est achevé. Ce qui existe ce n’est plus le travail, mais la marchandise. Mais cette marchandise est la cristallisation du travail humain abstrait dépensé pour sa production. La propriété commune à toutes les marchandises, le fait que la marchandise matérialise le travail humain abstrait dépensé pour sa production, nous l’appelons la valeur de la marchandise.

Tout travail est pour une part dépense de force de travail humaine au sens physiologique, et c’est en cette qualité de travail humain identique, ou encore de travail abstraitement humain, qu’il constitue la valeur marchande.

Marx, Le Capital, Livre I (chap. 1, 2.), P.U.F., Paris, 2009, p. 53.

On voit donc que la marchandise possède deux propriétés ; elle est à la fois une valeur d’usage et une valeur. La valeur d’échange de la marchandise c’est le rapport quantitatif d’après lequel une marchandise est échangée contre une autre. Elle est déterminée non par la valeur d’usage de ces marchandises échangées, mais uniquement par leur valeur.

Puisque la valeur de la marchandise est déterminée par le travail dépensé pour sa production, plus a été dépensé de travail, plus grande est sa valeur. Si, pour la production d’une paire de bottes il a été dépensé 20 heures de travail et pour la production d’un quintal de blé 4 heures de travail, la valeur d’une paire de bottes sera cinq fois supérieure à celle d’un quintal de blé ; une paire de bottes ne sera pas échangée contre un quintal, mais contre cinq quintaux de blé.

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