Dominique Meeùs
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Le double caractère du travail

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En disant que le trait commun à toutes les marchandises c’est le travail dépensé pour leur production, nous envisageons le travail considéré comme une dépense de force de travail humaine sans égard à la forme sous laquelle s’opère cette dépense, la forme de travail du cordonnier ou celle du paysan.

La confection et le tissage, bien qu’étant des activités productives qualitativement distinctes, sont l’une et l’autre une dépense productive de matière cérébrale, de muscle, de nerf, de main, etc. et sont donc, en ce sens, l’une et l’autre du travail humain.

Marx, Le Capital, Livre I, P.U.F., Paris, 2009, p. 50.

On voit donc que le travail qui produit des marchandises possède un double caractère. D’une part, c’est un travail utile d’une qualité donnée, d’une espèce et d’une spécialité données ; c’est le travail concret qui crée une valeur d’usage déterminée. D’autre part, il s’agit :

… de dépense de force de travail humaine, indifférente à la forme dans laquelle elle est dépensée.

Marx, Le Capital, Livre I (chap. 1, 1.), P.U.F., Paris, 2009, p. 43.
p. 33

Autrement dit, c’est le travail humain abstrait, le travail humain en général.

Par conséquent, ce qui est commun à toutes les marchandises, ce n’est pas le travail concret d’une branche de production déterminée, ce n’est pas le travail d’un genre particulier, mais le travail humain abstrait, le travail humain en général.

V. I. Lénine, K. Marx…, p. 28.
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