Worauf kommt die ursprüngliche Akkumulation des Kapitals, d.h. seine historische Genesis, hinaus? Soweit sie nicht unmittelbare Verwandlung von Sklaven und Leibeignen in Lohnarbeiter, also bloßer Formwechsel ist, bedeutet sie nur die Expropriation der unmittelbaren Producenten, d.h. die Auflösung des auf der eignen Arbeit seines Besitzers beruhenden Eigenthums1.
Das Privateigenthum, als Gegensatz zum kollektiven2, besteht nur dort, wo die Arbeitsmittel und die übrigen äußern Arbeitsbedingungen Privatpersonen gehören. Aber je nach dem diese Arbeiter oder Nichtarbeiter sind, ändert sich das Aussehn des Privateigenthums, und die unendlich verschiednen Formen, die es auf den ersten Blick aufweist, wiederspiegeln nur Zwischenstufen zwischen den beiden Extremen.
Das Privateigenthum des Arbeiters an seinen Produktionsmitteln ist die nothwendige Bedingung der kleinen agrikolen oder gewerblichen Industrie, und diese stellt die Pflanzschule der gesellschaftlichen Produktion dar, die Schule, worin sich die handwerklichen Fähigkeiten herausbilden, das erfinderische Geschick und die freie Individualität des Arbeiters selbst. Allerdings existirt diese Produktionsweise auch innerhalb der Sklaverei, Leibeigenschaft und andrer Abhängigkeitsverhältnisse. Aber sie blüht nur, schnellt nur ihre ganze Energie, erobert nur die adäquate klassische Form, wo der Arbeiter freier Eigenthümer seiner von ihm selbst gehandhabten Arbeitsbedingungen ist, der Bauer des Ackers, den er bestellt, der Handwerker des Instruments, worauf er als Virtuose spielt.
auf der eignen Arbeit seines Besitzers beruhenden Eigenthums] CapIde2017; la propriété fondée sur le travail personnel de son possesseur (CapIfr1875); ; auf eignen Arbeit beruhenden Privateigenthums (CapIde1867)Das Privateigenthum, als Gegensatz zum kollektiven] CapIde2017, CapIde1883; La propriété privée, en tant qu’antithèse de la propriété sociale (CapIfr1875); ; … tout cet alinéa repris du français en 1883 (dans un allemand un peu différent) manque en 1867 et en 1872 (CapIde1867)
Ainsi donc ce qui gît au fond de l’accumulation primitive du capital, au fond de sa genèse historique , c’est l’expropriation du producteur immédiat, c’est la dissolution de la propriété fondée sur le travail personnel de son possesseur.
La propriété privée, comme antithèse de la propriété collective, n’existe que là où les instruments et les autres conditions extérieures du travail appartiennent à des particuliers. Mais selon que ceux-ci sont les travailleurs ou les non-travailleurs, la propriété privée change de face. Les formes infiniment nuancées qu’elle affecte à première vue ne font que réfléchir les états intermédiaires entre ces deux extrêmes.
La propriété privée du travailleur sur les moyens de son activité productive est le corollaire de la petite industrie, agricole ou manufacturière, et celle-ci constitue la pépinière de la production sociale, l’école où s’élaborent l’habileté manuelle, l’adresse ingénieuse et la libre individualité du travailleur. Certes, ce mode de production se rencontre au milieu de l’esclavage, du servage et d’autres états de dépendance. Mais il ne prospère, il ne déploie toute son énergie, il ne revêt sa forme intégrale et classique que là où le travailleur est le propriétaire libre des conditions de travail qu’il met lui-même en œuvre, le paysan, du sol qu’il cultive, l’artisan, de l’outillage qu’il manie, comme le virtuose de son instrument.