Dominique Meeùs
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Réglages fins et maintenance

Monter une machine, ce n’est rien à côté d’installer un Linux. Et quand il est installé, il y a encore beaucoup de pain sur la planche (veel werk aan de winkel). Je suis content de ne plus dépendre de Microsoft, mais il est clair que Linux n’est adapté à l’utilisateur ordinaire (moi) – et un bureau Gnome ou KDE, avec Mozilla et OpenOffice, est assez adapté – que si c’est quelqu’un d’autre qui l’installe jusqu’au bout, y compris scanner, imprimante, son, lecteurs de media, accessoires et tutti quanti. Ici, le quelqu’un d’autre c’est moi aussi, au fur et à mesure que j’acquiers la compétence. (C'est devenu plus facile avec Ubuntu.)

Est-ce plus difficile que Windows ? Je dois évidemment me souvenir que j’ai acquis graduellement une compétence significative de DOS et Windows sur presque 20 ans et que j’ai oublié les difficultés que j’ai parfois rencontrées. Mais je crois quand même que Linux est nettement plus compliqué. Bien sûr, ça se réduit en gros à éditer des fichiers de configuration, mais allez savoir quand, comment, pourquoi et lesquels ! La documentation est très dispersée, non systématique et les différences entre distributions compliquent encore le tableau.

Un navigateur et éditeur de fichiers, mc

J’ai connu le DOS donc je peux utiliser la commande cd et bien d’autres, mais il y a plus visuel ! Toutes les distributions de Linux installent des tas d’éditeurs en mode texte qui sont sûrement connus des vieux de la vieille du monde Unix mais pas de moi. Il suffit d’apprendre les commandes. Mais bon, moi j’ai déjà donné en apprenant WordStar. Je ne vais pas recommencer. J’ai trouvé et installé mc (Midnight Commander, une adaptation à Linux du bon vieux Norton Commander qui a rendu service du temps très ancien où on savait encore que le DOS existait). Comme paramétrer (et réparer) Linux, c’est toujours écrire des fichiers… Vous faites ce que vous voulez mais moi, sans mc, j’aurais déjà rendu mon tablier.

XOrg ou XFree86

On peut éditer /etc/gdm/gdm.conf pour :

Je ne suis pas très au fait des guerres de religion entre tenants de KDE et de Gnome. Je trouve que pour travailler efficacement, il faut développer des habitudes, des automatismes, donc il faut choisir et dans Debian, j’avais choisi Gnome. J’ai eu vaguement l’impression que c’était (un peu comme avec Debian) le choix des puristes et comme je suis un peu snob… Avec Ubuntu, c’est Gnome par défaut, mais il existe une variante Kubuntu pour ceux qui sont malheureux sans KDE.

Dans mes premières installations de Debian, le serveur X ne démarrait pas. J’ai chipoté sans succès dans /etc/X11/XF86Config-4. J’ai lancé
     dpkg-reconfigure xserver-xfree86
qui m’a posé les mêmes questions qu’à l’installation plus quelques unes plus précises. Je n’ai malheureusement pas pris des notes complètes de tous les choix, judicieux ou non, que j’ai faits pendant cette reconfiguration. Je me souviens cependant avoir choisi le pilote nv (pace que ma carte graphique MSI est basée nVidia). Ensuite, ça marchait.

Ethernet

Le programme d’installation reconnait ma carte réseau ce qui permet d’installer à partir d’Internet. Le sytème installé fonctionnait encore avec réseau. Un beau matin, suite à une mise à jour, plus de réseau. (C'était en Debian, ces accidents n’arrivent plus avec Ubuntu.) J’ai essayé une nouvelle installation dans une nouvelle partition. L’installation se fait bien en réseau mais le système installé ne reconnait plus eth0 : « ERROR while getting interface flags: No such device ». J’ai réinstallé pour rien. Pourtant la carte est bien identifiée : la commande lspci donne "Ethernet controller: nVidia Corporation nForce2 Ethernet Controller (rev a1)".

Après des heures de recherches (où j’ai dû m’abaisser à retourner à Windows et à Internet Explorer – quelle honte ! – puisque je n’avais plus de réseau sous Linux), et l’étude du réseau, du chargement des modules et cetera, j’ai trouvé la solution dans une discussion : il faut écrire « alias eth0 forcedeth » (c’est le nom du pilote de ma carte nForce) dans le fichier /etc/modutils/aliases. Ensuite, la commande update-module va écrire cette information dans le fichier /etc/modules.conf qu’il vaut mieux ne pas éditer soi-même. Shutdown -r now, et ça marche, le pilote est chargé au démarrage et le réseau fonctionne.

Ça n’a l’air de rien quand on lit ça comme ça (appliquer la solution m’a pris une minute), mais c’est presque une journée de travail – où j’ai agrandi ma partition active sans rien perdre ! créé une nouvelle partition, fait une nouvelle installation, beaucoup tourné en rond, beaucoup appris – c’est ça Linux.

Divers

Modules

lsmod liste les modules en mémoire
modprobe -l liste tous les modules installés

Reconfigurer

Comme son nom l’indique, dpkg-reconfigure reconfigure des packages debian. Exemples utiles : xserver-xfree86, locales

Locales

http://www.debian.org/doc/manuals/fr/debian-fr-howto/ch3.html

Installation, suppression, mise à jour d’applications

Les miroirs ou dépôts de paquets sont dans /etc/apt/sources.list. On peut trouver les meilleurs miroirs Debian avec apt-spy. Cette commande est spécifiquement Debian. Pour Ubuntu, il faut se contenter de netselect moins sophistiquée. Dans le choix des dépôts sous Synaptic, il y a aussi possibilité de chercher le meilleur.

La commande dselect est relativement difficile. Si on connait le paquet que l'on veut installer, apt-get install nomdupaquet est plus simple. Pour choisir ses paquets et faire régulièrement des mises à jour intelligentes, le mieux est d'utiliser Synaptic. Pour des paquets qui ne sont pas dans les mirroirs habituels on peut les télécharger dans un répertoire local comme /usr/debs et faire dpkg -i nomdufichier.deb.

Remarque session root : Le lanceur de Synaptic proposé par Gnome ne marche que sous un autre utilisateur que root (en demandant le mot de passe de root) parce qu’il comporte une commande gksu. Pour le lancer dans une session Gnome comme root, il faut éditer le lanceur et retirer gksu -u root de la ligne de commande.

Java

J’avais besoin d’un Runtime Environment de Java pour tourner mon éditeur html Arachnophilia. (Sous Windows, je m’en étais tenu au vieil Arachnophilia 4 très personnalisable et que je maitrisais parfaitement. Depuis, j'ai trouvé l'excellent Bluefish et oublié Arachnophilia.) La version 5, en Java, tourne sous Linux. J’ai dû un peu chercher. D’abord, trouver un mirroir. Ensuite Arachnophilia veut un j2re version 1.4. Il m’a fallu un certain temps pour réaliser que je ne le trouverais pas sous testing et que je devais ajouter unstable à ma source.list (que Synatpic gère très agréablement). Enfin, un problème de variable d’environnement donne une erreur si on appelle le fichier .jar à partir d’un autre répertoire. J’ai dû écrire un script commençant par la commande cd /usr/chemin vers le répertoire ou j’avais mis l’archive Java.

Édition html, répétez tous en chœur après moi : Bluefish

Du temps de Windows, j’adorais l’exellent Arachnophilia 4. L’auteur a voulu échapper au monopole de Windows (bravo) et il a créé Arachnophilia 5 sous Java, donc indépendant de la plate-forme pourvu qu’elle supporte un Runtime Environment de Java. C’est un effort méritoire mais l’Arachnophilia 5 est très inférieur à l’Arachnophilia 4. L’auteur propose d’ailleurs toujours le 4 sur son site.

Sous Linux, oubliez tout ça. Il y a un éditeur html (et autres codes) excellent, c’est Bluefish. Il est très personnalisable (comme Arachnophilia 4, mais en mieux). N’hésitez pas à aller sous Menu personnalisé (Custom menu) activer la commande Éditer menu personnalisé. Il n’y a pas besoin d’étudier la syntaxe de création de commandes personnalisées. On peut éditer le nom et le contenu d’une commande existante et cliquer Ajouter avant Enregistrer. (Si vous modifiez une commande, il faut cliquer Appliquer avant Enregistrer.)

Composer des pages web en wysiwyg : NVU (KompoZer)

J’ai beaucoup composé directement en code mais j’admets que c’est un peu fastidieux. NVU est un éditeur wysiwyg encore un peu jeune mais prometteur. Il permet de travailler avec ses feuilles de style CSS personnelles. (Jeune mais déjà vieux, il est remplacé par KompoZer.) Les petits manques du programme peuvent être compensés avec Bluefish.

Imprimantes

Le système d’impression classique est le LPD (line printer daemon) hérité de l’Unix de Berkeley (BSD). Le système d’impression moderne est CUPS. On peut administrer les imprimantes CUPS sur la page http://localhost:631/

Il y a différentes applications pour installer et gérer des imprimantes: Foomatic, gnome-cups-manager, printconf...

Les applications de la famille Mozilla veulent confier l’impression à Xprint. Xprint à son tour s’adresse à LPD. Pour que Xprint « voie » les imprimantes CUPS, il faut ajouter le paquet cupsys-bsd qui fournit une émulation du système LPD par CUPS.

Ma Lexmark E220 n’est supportée (?) par Lexmark que sous RedHat. (Sous Windows, elle marche très bien, merci :-) mais ce n’était pas le but.) J’ai transformé le paquetage .rpm en .deb avec l’utilitaire alien et je l’ai installé mais il y ne fonctionne pas (l’application d’installation /usr/markvision/bin/lexprt accepte de créer un vitual device mais pas de queue. Un nom de queue ne lui suffit pas, elle veut des alias et si on veut donner un alias, elle prétend que le nom existe déjà et/ou elle se ferme brusquement).

L’imprimante fonctionne bien comme PCL générique bien que le fichier de descrition d’imprimante ne corresponde pas tout à fait (l’image n’est pas exactement au centre du papier). Un jour je pourrais éditer le fichier sous un autre nom. Depuis j’ai une Brother HL-2035.

Scanner

Mon scanner, Canon CanoScan D660U, est de ceux qui n’étaient (en 2004) absolument pas supportés par Linux. (C’est changé, voir plus loin.) J’ai cependant trouvé un message disant que l’application VueScan de http://www.hamrick.com/ le supporte. Et ça marche. C’est une application simple sans dépendances ni installation. On copie le fichier n’importe où et elle fonctionne. (Toute l’application est contenue dans un seul fichier exécutable.)

Il y a un hic. À l’époque (version 7 ?), c’était gratuit pour l’utilisateur privé sous Linux. Ce n’est plus le cas de la version 8, ce n’est pas bon marché et la version 7 (que j’ai perdue entre-temps) est introuvable. (In a message dated 10/24/2004 6:03:59 AM EST, dominique.meeus@tiscali.be writes :
>> Is Vuescan still free for personal use under linux?
I regret to say that it isn’t. Regards, Ed Hamrick, EdHamrick@aol.com, 24-10-2004.)

Nouveau. Avec les versions actuelles de Sane, le CanoScan D660U est supporté par le backend Plustek. Avec Ubuntu 5.04 (Hoary) et suivants, il n’y a rien à installer. Le menu des applications graphiques propose XSane et ça marche.

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