retour à la table des matières — à l’index
Admise dans la vie sociale, la mixité ne passe pas encore le cap de l’image. L’apparition sur les affiches publicitaires de mâles comblés portant un bébé dans les bras ou d’hommes en tablier et fiers de l’être ne doit pas masquer le maintien à travers la télévision, la publicité, les jouets, d’un conditionnement extrêmement précoce8. Cette pression insidieuse, subie depuis la naissance, explique sans doute en partie les insuffisances de la mixité à l’école : depuis les jeux séparés dans la cour de récréation, jusqu’aux choix différents dans les options et orientations d’études.
On pourrait n’y voir qu’un détail, témoignant de l’existence de différences réelles, si les clivages artificiellement entretenus entre les sexes n’avaient pas des conséquences ultimes aussi dramatiques : proportion importante de femmes parmi les « nouveaux pauvres », femmes mal préparées à un emploi qui se retrouvent au chômage sans espoir d’en sortir ; femmes au foyer sans revenus propres, et devant assumer seules l’éducation des enfants du couple9…