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On ne peut passer sous silence l’apport social que continuent de représenter les divers groupes d’entraide créés par les féministes : SOS-Viol, refuges pour femmes battues, consultations juridiques… La solidarité féminine qui s’exprime là n’est pas artificielle.
À travers le nouveau féminisme, les femmes se sont découvertes semblables et complices. Leur perception a changé. Tout comme l’image que leur renvoie d’elles-mêmes la société et qui colle mieux désormais aux nouveaux styles de vie qui sont les leurs.
Il n’y a plus aujourd’hui une façon de vivre sa vie de femme, mais plusieurs. Les choix se sont multipliés et les itinéraires diversifiés.
La liberté est réelle, mais comme toute liberté, elle profite d’abord aux mieux armées. À celles qui font des études, qui trouvent un bon boulot, qui gagnent bien leur vie, qui ont appris à être autonomes, à prendre des décisions, à affronter l’inévitable solitude. Pour les autres, les chemins sont ouverts, mais inaccessibles. Le fossé se creuse entre les diverses catégories de femmes que tant d’intérêts rassemblent pourtant. Dans ces conditions, une solidarité et une mobilisation féminine comme celle des années 70 est-elle encore possible ?