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La place des femmes : un choix de société

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Phénomène méconnu jusqu’à l’apparition du MLF, l’absence des femmes dans les sphères de décision apparaît désormais comme une carence de notre système social. Il n’est plus possible d’ignorer que les élus ou les responsables appartiennent à un sexe comme ils appartiennent à un parti, ou à une communauté linguistique. Déjà un texte légal vise à promouvoir la présence équilibrée d’hommes et de femmes dans les instances de concertation sociale. Avec l’action du secrétariat d’État à l’émancipation sociale, largement orientée vers les femmes, avec le travail des diverses commissions consultatives et la mise en route d’actions positives, tout un volontarisme égalitaire s’est lentement mis en place.

Voilà sans doute un apport majeur du néo-féminisme : avoir ouvert les yeux de tous sur une inégalité réelle et tolérée, avoir posé la question des femmes comme un problème de société et non de minorité, avoir mis le doigt sur des situations insupportables et démonté soigneusement les mécanismes qui y conduisent.

« Même si une femme n’est pas militante, elle est imprégnée des idées féministes ; celles-ci se sont implantées dans des milieux où elles n’auraient pas pénétré sans ce vaste mouvement », constate Adèle Hauwel3.

Notes
3.
Interview, octobre 1991.
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