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Chapitre premier
Une année internationale

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« J’ai dit combien j’espère les manifestations parallèles. Mais qu’elles soient vraies, simples, ne s’adressant pas aux femmes privilégiées. Qu’elles soient vivantes et viables. Le plus intéressant de l’Année ne se fera que dans les années qui suivront1. » (Marie-Thérèse Van Lunnen Chenu.)

En 1972, l’Assemblée générale des Nations Unies vote à l’unanimité : 1975 sera une année pour la femme2. Cette nouvelle ne fait pas la joie des féministes. À commencer par l’appellation « la » femme, comme si l’on venait de découvrir une espèce particulière sur laquelle allaient se pencher les délégations gouvernementales3.

Table of contents

Notes
1.
« L’année de la femme, libération ou récupération », dans Les Cahiers du Grif : Les femmes et la politique, no 6, mars 1975.
2.
Dès sa création, l’ONU a affirmé le principe de l’égalité entre les sexes. Une commission de la condition féminine a été créée en 1946. Rattachée au Conseil économique et social jusqu’en 1972, elle se réunit tous les deux ans et est à l’origine de diverses conventions concernant les femmes.
3.
Plutôt que de parler de LA femme, le nouveau féminisme se réfère toujours aux femmes, féminin pluriel, exprimant davantage la solidarité de groupe et la mobilisation nécessaire pour provoquer un changement de société
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