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Pour réaliser un projet durable — et subsidiable… —, il est fondé une asbl dont six femmes demeurent coresponsables durant les cinq ans où la maison des femmes est située rue du Méridien, 79. Pour marquer son inscription dans la société future, l’association ne compte ni présidente, ni trésorière, ni délégation quelconque. Et pour rappeler la condition féminine, chaque personne inscrit à côté de sa profession celle de ménagère, qui constitue son second métier.
Le but de l’association — dont les mots furent longuement pesés — définit bien le rôle social et politique qu’elle entend jouer : « promouvoir la participation des femmes à la transformation de la société ». L’accent est mis sur le changement. Ce point va servir de critère pour accueillir ou non tel groupe, telle initiative qui se contenterait d’adhérer à la société telle qu’elle est… voire de s’y adapter. Les groupes de thérapie, par exemple, considérés comme non critiques, n’y seront pas acceptés.
Si elles garantissent au départ l’esprit « maison », les signataires n’ont aucune prérogative. Des permanentes bénévoles et d’autres plus ou moins rétribuées partagent avec elles les tâches et les responsabilités. Animatrices, comptables, graphistes, dessinatrices, scénaristes, juristes, gynécologues, bibliothécaires, artistes… prêtent leur concours et leur enthousiasme à la vie de la maison7.
Des informations à transmettre, des initiatives à définir, des décisions à prendre en commun : une mini-organisation va s’imposer au fil des jours.