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Lutter à l’intérieur des structures ?

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Le carrefour « Les femmes et la politique » est l’occasion de poursuivre le débat entre des femmes politiques présentes (Angèle Verdin, Lucienne Mathieu-Mohin, notamment) et le Parti féministe unifié.

Au lendemain de la Journée, Colette Braeckman formule la question dans Le Soir : « Les femmes doivent-elles lutter à l’intérieur des structures politiques et sociales ou doivent-elles constituer des mouvements spécifiques pour faire avancer plus vite les solutions à leurs problèmes ? » La réponse majoritaire est qu’il faut rester libres afin de dévoiler les problèmes sans craindre de déplaire à qui que ce soit. Le féminisme est et demeure un révélateur des tares de la société. D’où sa difficulté, son refus d’admettre qu’il soit possible, sans se déjuger, de participer aux rouages de cette même société.

« Toutefois, dit Denise Loute en revenant sur l’ambiance de cette seconde Journée « F », ce fut le 11 novembre le moins litigieux, celui où il y eut le plus de reconnaissance des unes par les autres. Y compris le PFU. L’apparition des lesbiennes groupées ne fut pas le moindre des étonnements. Mais tout le monde y a trouvé sa place sans empiéter les unes sur les autres3. »

Après cette journée où la participation est évaluée à environ 1 500 personnes, le mouvement va prendre un visage de plus en plus concret, à travers ses lieux d’actions, ses journées d’approfondissement, ses revues et articles.

Notes
3.
Interview, novembre 1991.
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