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Au moment où paraissent les Cahiers du Grif, le féminisme belge évolue après deux années d’actions spectaculaires, vers des groupes d’action plus pratiques, centrés sur des problèmes précis : viol, femmes battues, avortement… L’existence parallèle d’un outil de réflexion et d’analyse, comme le Grif, a facilité ce passage en donnant à l’action de ces groupes l’assise théorique indispensable.
« Le fait que le Grif existait nous permettait d’être plus pragmatiques dans nos actions, comme à la Maison des femmes. Ce qu’on faisait était supporté par une réflexion de fond », estime Denise Loute11. De son côté, Chantal De Smet regrette qu’il n’y ait pas eu alors une publication équivalente en langue néerlandaise, qui aurait permis de mener l’analyse plus loin12.