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Premières élections

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Quelques mois plus tard, des élections législatives anticipées (10 mars 1974) viennent surprendre le PFU.

« Évidemment, nous ne sommes pas prêtes. Mais nous trouvons qu’il est plus courageux de faire face à nos engagements. […] Le numéro national nous a été refusé : malgré toutes nos démarches et lettres il ne s’est pas trouvé dix sénateurs ou députés ayant le fair-play de signer le document qui nous l’aurait accordé7. » Heureusement, lors de la réunion « interféministe8 » de février où le PFU vient faire part de ce camouflet, quarante femmes signent par solidarité et plusieurs contribuent à la collecte des cinq cents signatures nécessaires à l’inscription du nouveau parti. Demeurent des handicaps : pas de numéro national, pas de passage en radio ou télévision, et surtout pas d’argent ! Malgré cela, le résultat dépasse ce qu’on pouvait espérer dans ces conditions. Neuf arrondissements présentent une liste et le résultat global pour la Chambre est de 18 500 voix. C’est peu, mais lorsqu’on part de zéro, ce n’est pas rien, pensent les fondatrices. C’est la preuve que de nombreuses femmes optent pour le féminisme sans en adopter les formes radicales. S’il avait eu le temps et les moyens de se faire connaître, le parti aurait pu être présent au Parlement et y affirmer le droit à l’égalité avec les hommes.

Notes
7.
« Les origines du PFU », op. cit.
8.
Sous cette appellation, un groupe se réunit tous les mois pour concrétiser le projet Maison des femmes.
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