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Il suffit que quelques femmes décident de se réunir et se trouvent un nom pour qu’un groupe existe. À ce stade, pas de structures officielles type ASBL. Pas d’organisation interne, pas de titre : on est tour à tour présidente, secrétaire, trésorière de fait. On s’interpelle par son prénom, il n’y a aucune hiérarchie, même si des leaders s’imposent dans les réunions. Celles-ci sont dans la droite ligne des assemblées générales de Mai 68. Chacune a la parole. Si elle veut la prendre… Les affrontements personnels et idéologiques ne sont pas absents cependant et la sororité rêvée est parfois difficile à réaliser.
On vit dans le présent, dans la contestation immédiate. Les groupes ne sont pas faits pour durer. Ils se recomposeront au fil de l’évolution du mouvement. Les premiers perdront petit à petit leurs militantes au profit d’autres, axés sur des objectifs précis. Réflexion avec le Grif, action (SOS-Viol, Collectif pour femmes battues…), rencontre, animation (maison, café des femmes).