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Humanæ vitæ : le désaveu

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La publication en juillet 1968 de l’encyclique Humanæ vitæ vient casser net ce mouvement et semer doute et colère dans les familles catholiques. Partagé entre sa fidélité à l’Église et sa conviction profonde, Pierre de Locht choisit de continuer son travail.

Entre-temps les évêques belges ont pris leurs distances avec l’encyclique qu’ils ne considèrent pas comme « un texte infaillible et irréformable exigeant une adhésion inconditionnelle et absolue11 ». Ils en concluent que « le jugement sur l’opportunité d’une nouvelle transmission de la vie appartient en dernier ressort aux époux eux-mêmes qui doivent en décider devant Dieu… »

Mais pour beaucoup, c’est trop peu et trop tard. Dans l’hebdomadaire social-chrétien La Relève du 7-9-1968, Marie Denis met en parallèle l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques et la parution d’Humanæ vitæ… « N’est-ce pas dans l’un et l’autre cas le fait d’une autorité qui craint de perdre l’unité de sa doctrine ? »

Un fossé se creuse entre une population en majorité croyante et les autorités religieuses, sapant l’impact de la morale catholique dans de nombreux domaines.

Notes
11.
Déclaration des évêques de Belgique, août 1968.
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