Dominique Meeùs
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Auteurs : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
Auteur-œuvres : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
Genre : Une catégorie utile d’analyse historique, Les Cahiers du Grif, o 37/38, ISSN : 0770-6081, 1988, p. : 125-153.
J’avais d’abord trouvé l’article en anglais (Scott 1986). Je ne sais plus si je l’avais lu un peu, beaucoup ou pas du tout. En tout cas, avant d’écrire des notes, je suis tombé sur la présente traduction française. L’article est difficile. Le lire en français était plus facile pour moi. C’est à partir de cette traduction que j’ai noté ce qui suit. Mais dans cette édition en français, il y a pas mal de fautes (de la traductrice ou de la rédaction de la revue) et quand je bute sur quelque chose que j’ai du mal à comprendre, je me demande comment ce serait en anglais. À quelques endroits, des fautes de français me font vérifier et tomber parfois sur des erreurs de traduction. Mais alors on ne peut exclure l’une ou l’autre erreur de traduction non détectée parce qu’en bon français.
Une autre difficulté, c’est qu’il n’est pas toujours facile de comprendre la structure de l’article. Il n’y a pas de sous-titres. Il y cependant des alinéas plus importants, marqués par les premiers mots en petites capitales. Cela est complètement perdu dans la version française qui, non seulement ne reprend pas quelques marques de structure qui ont tout de même l’avantage exister, mais en outre parfois découpe autrement en alinéas !
Finalement, je recommence. Les notes ci-dessous, je les laisse en l’état. Je recopie tout ce que j’ai noté pour le retravailler sur la version anglaise. En prime, j’ai en anglais les notes de bas de page… en bas de page, ce qui n’est pas le cas en français.
⁂
Elle commence (p. 125-128) par faire le tour des usages nouveaux de genre, par extension de son sens d’abord purement grammatical. (P. 139 1/2, elle date ça de la fin du 20e siècle.) Elle divise les approches en deux catégories distinctes :
Parce que genre parle du sexe dans son aspect social (p. 129), il parle des hommes et des femmes en relation. (D’où les études de genre plutôt que la question des femmes, dirais-je.)
Elle ramène (p. 130, bas) à trois positions théoriques les approches des historiennes et historiens féministes.
Sur les théories du patriarcat (p. 131), elle mentionne, à part Sulamith Firestone, plus matérialiste, diverses approches idéalistes du « “besoin” mâle de dominer ». Elle mentionne entre autres « l’adaptation ingénieuse que fit de Hegel Mary O’Brien » sur la jalousie des hommes à l’égard de la capacité qu’ont seules les femmes de mettre des enfants au monde. Elle mentionne aussi Catherine MacKinnon sur la sexualité. Elle dénonce à la fois la circularité : « La source des rapports inégaux entre les sexes c’est, en fin de compte, les rapports inégaux entre les sexes » et l’invocation de la différence physique : « elle en présuppose un sens permanent ou inhérent au corps humain — en dehors d’une construction sociale ou culturelle — et donc la non-historicité du genre lui-même. »
À propos du marxisme elle aborde (p. 132 3/4) le problème (faux problème à mon sens) du « double système » d’explication : patriarcat et capitalisme. [Le marxisme ne se limite pas au capitalisme. Dans l’Idéologie allemande, Marx part de l’animalité où il faut manger (pour l’humain, produire) et se reproduire. Le patriarcat a sa source dans la division sexuelle primitive du travail (les hommes chassent et, sauf très très rares exceptions, les femmes non). Je ne vois pas en quoi ce serait étranger au marxisme, tout en étant vachement antérieur au capitalisme. Depuis les chasseurs-collecteurs, les modes de production ont changé, mais le patriarcat s’est maintenu. Sous le capitalisme, le patriarcat n’est plus qu’une rémanence superstructurelle, totalement étrangère au capitalisme (mais dont le capitalisme profite joyeusement, de manière opportuniste).]
Je passe la psychanalyse (p. 134, bas, Lacan p. 136) qui n’est pas mon truc.
« Ma définition du genre (p. 141) a deux parties et diverses sous-parties. » — Mais il est difficile d’élucider la structuration en sous-parties et c’est ici que, par sécurité, je repasse à la version originale en anglais.