Dominique Meeùs
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Auteurs : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
Auteur-œuvres : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
La couverture de cette réédition de 1993 reprend dans une mauvaise version en noir et blanc l’illustration originale de John Holmes pour l’édition Paladin de 1971. Je me demande si on a trouvé en 1993 l’image de 1971 trop réaliste, trop explicite. (Les seins ?)
1970 est l’année de plusieurs livres plus importants que celui-ci pour le féminisme. Mais Germaine Greer était célèbre pour ses provocations et le livre (très innocent par rapport à son autrice) a été un succès gigantesque.
Comme elle est alors très marginale (mais pas pauvre), elle connaît peu la réalité sociale. Tout le livre s’en ressent. Une grande partie de sa connaissance du monde lui vient de la lecture de romans (et de son travail de thèse sur Shakespeare) ou du courrier des lecteurs (et lectrices) de journaux. Tandis que les autres femmes qui écrivent alors s’efforcent d’analyser le monde réel, ce livre-ci est très personnel, un essai, un livre d’opinion, marqué par les préjugés de l’autrice et limité par ses œillères. Cela dit, elle ne prétend pas apporter la vérité, mais jeter un pavé dans la mare. Il serait injuste de lui reprocher de n’avoir pas écrit un livre scientifique. Bien que Germaine Greer soit inclassable, on l’a classée parfois comme féministe radicale. Dans le genre, je préfère cent fois le livre de Shulamith Firestone.