Dominique Meeùs
Dernière modification le
Bibliographie :
table des matières,
index des notions —
Retour à la page personnelle
Auteurs : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
Auteur-œuvres : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
Consumption Demand in Marx and in the Current Crisis, in Paul Zarembka (ed.), The National Question and the Question of Crisis (Research in Political Economy, vol. 26), 2010, p. 101–143. ISSN : 0161-7230, doi:10.1108/S0161-7230(2010)0000026005.
J’ai été confronté à des explications simplistes de la crise : par leur soif de profit et à cause de la menace que fait peser la concurrence, les capitalistes cherchent constamment à comprimer leurs coûts, entre autres à réduire les salaires (ça c’est bien vrai) ; ils diminuent ainsi la demande (toujours vrai) et ce serait la cause de la crise (là, c’est faux). On sent bien que ça cloche : on prétend expliquer par une réalité permanente des événements récurrents mais non permanents. Par ailleurs, Marx lui-même a mis en garde contre ce grossier bon sens apparent : toujours la crise éclate en période de surchauffe, alors que, le plus souvent, les salaires augmentent ; la vraie raison ne peut donc être la baisse des salaires. Marx met également en garde contre l’illusion réformiste qui découle de cette explication fausse : si c’était la baisse des salaires, les augmenter suffirait à éviter les crises.
Cependant, même si ce n’est pas la baisse des salaires, il n’en reste pas moins, comme Marx l’a dit aussi, que la sous-consommation des masses est la cause fondamentale de la crise. Radhika Desai nous le rappelle et en fait l’analyse dans cet article.