Dominique Meeùs
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Énergétisme et productivisme : La pensée morale, sociale et politique d’Ernest Solvay, Ernest Solvay et son temps, Archives de l’ULB, Bruxelles, 1997, p. 209-220.
La création de l’Institut des Sciences sociales (ou ISS) en 1894 s’inscrit dans le contexte d’une double crise politique et universitaire. Elle est nettement mois préparée que celle de l’Institut de Physiologie. Ernest Solvay décide alors « à titre d’essai28 » la création d’un Institut des Sciences sociales avec le but de voir approfondir le côté théorique de ses vues sur le comptabilisme social.
À cette fin, il fait appel à trois personnalités liées au mouvement socialiste belge et qui se sont distinguées dans les événements de 1894. Il s’agit d’Hector Denis (1842-1913), Guillaume De Greef (1842-1913), continuateurs de l’œuvre de Quetelet et précurseurs de la sociologie en Belgique, et le jeune avocat Émile Vandervelde (1866-1924).
L’expression à titre d’essai semble bien correspondre à ce que sera l’Institut des Sciences sociales. Sa création improvisée, sans véritable contrat, s’est traduite par un engagement (formel ou non) d’y mener des travaux en relation avec les conceptions de leur mécène.
Mais six ans après la création de l’ISS un conflit éclate entre Ernest Solvay et ses trois collaborateurs. Mêlant considérations financières, divergences théoriques sur l’avenir de l’institution dans un contexte politique sans doute moins favorable à la collaboration entre socialistes et libéraux, celui-ci débouche sur sa liquidation.